PRESENTATION DE RAPPORT D’ACTIVITE
Coup d’envoi d’une étroite avec le parlement
Les droits humains sous le feu des projecteurs. Dans la matinée du mercredi 23 octobre 2019, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) de Madagascar, a présenté devant la Chambre basse son rapport d’activités de l’année 2018. En effet, la loi institutionnalisant la Commission stipule qu’elle publie son rapport annuel d’activités et le présente au parlement. Cette rencontre avec les députés de la législature en cours s’est déroulée en séance plénière.
Le rapport d’activités 2018 a porté entre autres sur des investigations menées dans plusieurs districts de la Grande île, où des actes de violation grave des droits de l’homme ont été perpétrés. Des exécutions extra-judiciaires incriminant la police et la gendarmerie nationales, survenues à Ambohimahasoa et Alakamisy Ambohimaha, pour lesquelles le bilan fait état de onze morts, outre un homicide policier commis à Farafangana ainsi que des exactions civiles mêlées d’actes de torture commis par le pacte villageois Besaboha dans la région Sofia, ont été passés au crible.
Antennes régionales
Des exploitations minières portant atteinte aux droits économiques, sociaux et culturels à l’instar d’une extraction aurifère chinoise le long du fleuve Isaka à Vohilava Manajary, avec tous ses revers sur la population, à savoir la contamination au mercure de ce cours d’eau nourricier, unique source d’eau potable, et l’incarcération des leaders d’opinion dans les rangs des villageois contestataires, ont été portées à la connaissance des parlementaires de l’hémicycle de Tsimbazaza. Lors d’une série de questions/réponses qui s’ensuivait, la majorité des élus intervenus, ont mis en exergue l’importance du mandat et des missions de la CNIDH. Lors des prises successives de parole, ils ont manifesté leur appui. L’accent a été porté sur l’urgence de la mise en place des antennes régionales, prévues par la loi, ainsi que la mise à disposition de plus de moyens pour des actions en temps réel, concrètes et efficaces, qui bondissent sur le quotidien du peuple, en l’occurrence les personnes marginalisées et les plus vulnérables. Construite autour d’un esprit collaboratif, la séance avec les députés a emboîté le pas vers un concours engagé de l’Assemblée Nationale dans la protection et la promotion des droits de l’homme à Madagascar.